Don d’ovocytes (Transfert d’ovules)
Ces dernières années, de nombreuses femmes peuvent entrer en ménopause précoce en raison d’interventions chirurgicales, d’un mode de vie stressant ou de facteurs génétiques. Chez certaines patientes, des troubles hormonaux, la ménopause précoce, la radiothérapie, la chimiothérapie ou d’autres traitements lourds peuvent entraîner une perte totale de la fertilité. Dans les cas où la qualité ou la quantité des ovocytes empêche également la réussite d’un traitement par FIV, le don d’ovocytes représente une solution thérapeutique efficace.
Pour les femmes ayant perdu tout espoir de concevoir, quelle que soit la cause sous-jacente, le don d’ovocytes peut offrir une véritable chance de grossesse.
Aussi appelé don ou transfert d’ovules, le don d’ovocytes suit les mêmes étapes que la fécondation in vitro classique. Les ovaires des donneuses, appelées donneuses d’ovules, sont stimulés par des médicaments hormonaux. Les ovules prélevés sont fécondés avec les spermatozoïdes du futur père. Les embryons obtenus sont ensuite transférés dans l’utérus de la femme receveuse. C’est une méthode de procréation médicalement assistée utilisée depuis près de 30 ans.
Dans quels pays le don d’ovocytes est-il autorisé ?
Ce traitement, largement utilisé depuis longtemps chez les femmes ne pouvant pas concevoir naturellement, est légal et pratiqué dans de nombreux pays, y compris dans plusieurs pays musulmans tels que l’Iran, l’Égypte ou encore le Liban. Il est également autorisé dans de nombreux pays européens comme la Belgique, l’Espagne, le Royaume-Uni ou encore la Grèce. On le retrouve aussi dans plusieurs pays d’Afrique, d’Amérique du Nord et du Sud, en Australie et dans certains pays d’Asie.
En Turquie, le don d’ovocytes est interdit par la réglementation sur les traitements de FIV. En République turque de Chypre du Nord (RTCN), cette méthode était initialement autorisée dans le cadre du premier règlement sur la FIV, bien qu’elle ait ensuite fait l’objet de certaines modifications réglementaires.
À qui s’adresse le don d’ovocytes ?
Le don d’ovocytes est destiné aux femmes :
Entrées en ménopause précoce ou ménopause totale, sans production d’ovules ;
Ayant des maladies génétiques héréditaires ;
Ayant subi une ablation des ovaires à cause d’une maladie ;
Ayant reçu des traitements lourds comme la chimiothérapie ou la radiothérapie ;
Dont les ovaires ne répondent pas aux stimulations hormonales ;
Ayant des maladies héréditaires graves transmissibles à l’enfant (ex : hémophilie, dystrophie musculaire de Duchenne, chorée de Huntington, etc.) ;
Ayant échoué à plusieurs tentatives de FIV ;
Ayant une réserve ovarienne insuffisante en raison de l’âge ;
Et aux couples homosexuels masculins.
Étapes et préparation pour un don d’ovocytes
Les donneuses doivent fournir une pièce d’identité valide et, si possible, un justificatif de niveau d’études. Les dossiers incomplets ou non fiables sont rejetés.
La sélection rigoureuse des donneuses est une priorité pour notre centre, avec des critères stricts basés sur les normes ASRM et ESHRE. Nous visons une expérience fiable, sûre et réussie pour tous les couples.
L’évaluation psychologique est essentielle : les donneuses passent des tests d’anxiété et de dépression. Toute personne présentant un trouble psychique important, un trouble de la personnalité ou un déséquilibre social est exclue.
Des analyses sont réalisées dans des laboratoires certifiés pour détecter les maladies infectieuses obligatoires. Une évaluation gynécologique est également faite pour mesurer la réserve ovarienne, la qualité des ovules et vérifier l’absence d’anomalies anatomiques. On vérifie également les paramètres sanguins nécessaires au bon déroulement de la ponction. Si les spermatozoïdes doivent être obtenus par chirurgie, des tests similaires sont réalisés chez l’homme.
Des tests génétiques (pouvant couvrir jusqu’à 1800 mutations héréditaires) peuvent être effectués localement ou dans des centres partenaires à l’étranger. Un certificat est ensuite établi pour chaque donneuse, comportant des données physiques, médicales et psychologiques.
La donneuse et le couple receveur ne se rencontrent jamais. Le respect de la vie privée est fondamental et aucune information d’identité n’est partagée.
La donneuse doit signer un formulaire de consentement éclairé, attestant qu’elle réalise ce don volontairement et comprend qu’elle ne détient aucun droit ou responsabilité légale sur l’enfant à naître. L’ensemble des droits parentaux revient uniquement à la femme ayant porté l’enfant.
Le couple receveur peut avoir accès à certaines caractéristiques de la donneuse (hors identité). Ils doivent aussi signer un formulaire confirmant leur accord à la procédure et qu’ils comprennent que l’enfant sera entièrement sous leur responsabilité légale.
Déroulement du traitement
Une fois la donneuse et le couple compatibles sélectionnés, un programme est mis en place.
Le traitement de la donneuse débute au 2e-3e jour des règles.
Lorsque les ovocytes ont atteint une maturité optimale, ils sont prélevés et fécondés en laboratoire.
Les embryons développés sont ensuite transférés dans l’utérus de la receveuse.
Des examens gynécologiques, échographies, et analyses de sperme sont également effectués chez le couple receveur. Des tests pour les maladies infectieuses sont obligatoires pour les deux partenaires.
Tous les équipements médicaux utilisés dans notre centre sont régulièrement contrôlés par des prestataires certifiés. Nous considérons chacun de nos patients comme un membre de notre famille et nous nous engageons à leur offrir un accompagnement attentionné et personnalisé à chaque étape du processus.